Ils étaient des centaines réunis sur la place de la Grande Poste, alors que les manifestations sont toujours interdites dans la capitale. Les forces anti-émeutes, bien que très importantes, n'ont pas réussi à immobiliser la totalité du cortège. Une partie des médecins résidents a pu marcher jusqu'au Parlement.
Objectif, après trois mois de grève, dénoncer des négociations qui n'avancent pas. « On manifeste aujourd'hui après le silence de la tutelle, après plusieurs réunions sans résultats, sans volonté politique pour régler le problème des médecins résidents, explique Amine Djabou, l'un des membres du Collectif autonome des médecins résidents, le Camra. C'est le service civil, militaire, et la qualité de formation. On ne demande pas plus. »
Le ministère de la Santé a bien constitué une commission interministérielle, et tenu des réunions avec les médecins. Il affirme même avoir accédé à certaines revendications. Insuffisant, répondent les grévistes : « Il a fait des commissions, mais la commission est incapable de régler le problème des médecins résidents car elle n'a pas le pouvoir de décision. C'est une cellule d'écoute. »
Une délégation a pu rencontrer le président du Parlement. Ce dernier a annoncé qu'il mènerait une médiation entre les résidents et le Premier ministre Ahmed Ouyahia.