« Trois gendarmes ont été tués à Kembong par plus d'une dizaine d'assaillants » a déclaré ce dimanche le colonel Didier Badjeck, porte-parole de l'armée camerounaise. Selon lui, des petites localités du sud-ouest et du nord-ouest anglophone ont également été le théâtre d'attaques. Toutes auraient été maîtrisées sans que personne ne soit tué.
A Batibo, au sud de Bamenda, le sous-préfet a quant à lui disparu. D'après Joseph Mbah-Ndam, député de la ville, sa voiture a été retrouvée, ce dimanche matin, calcinée dans un village. Les assaillants auraient pris la fuite vers une destination inconnue.
Depuis plusieurs jours, les activistes sécessionnistes menaçaient sur les réseaux sociaux de troubler les célébrations du 11 février. Ce jour, devenu « Fête de la jeunesse » en 1966 était à l'origine la date du référendum qui a réuni francophones et anglophones camerounais en 1961.
Craignant des « attaques imminentes », le ministère de la Défense a instauré samedi un couvre-feu dans les deux régions anglophones.
« Nous avons évité le pire et avons travaillé avec professionnalisme » a déclaré le colonel Badjeck qui s'est défendu des accusations d'exactions des forces de sécurité lors d'opérations contre les séparatistes.
Alors que les témoignages à charge se multiplient sur les réseaux sociaux, l'Union européenne avait jugé « essentiel » jeudi que l'armée fasse un usage proportionné de la force.
■ Disparition d’un député
Quelques attaques parsemées ont également été enregistrées selon le porte-parole de l'armée camerounaise, entachant les cérémonies de commémoration de la « Journée de la jeunesse », célébrée ce dimanche par les autorités. A Batibo, le sous-préfet est quant à lui porté disparu.