Les dirigeants du Congrès national africain sont réunis à Cape Town ce dimanche pour les grandes célébrations entourant le centenaire de Nelson Mandela. Cyril Ramaphosa doit prononcer un discours très attendu dans l'après-midi ; c'est sa première allocution depuis le début de son dialogue avec Jacob Zuma.
Samedi, ses lieutenants ont appelé les Sud-Africains à la « patience ». Les cadres de l'ANC assurent qu'ils sont « d'accord sur la direction que doit prendre ce dialogue » et qu'ils ont « confiance en Cyril Ramaphosa », mais il faut lui laisser de « l'espace », selon eux, pour gérer au mieux une situation jugée « très complexe ».
Cyril Ramaphosa est réputé bon négociateur, mais sa marge de manœuvre apparaît finalement plutôt réduite face à Jacob Zuma. Le chef de l'ANC doit assurer l'unité du parti et ne peut pas se permettre d'être clivant, mais il lui faut aussi donner des gages sur sa future gouvernance.
Difficile dans ces conditions d'accepter par exemple que l'État paie les frais de justice de Jacob Zuma comme celui-ci le réclame, alors que Cyril Ramaphosa a fait campagne sur la lutte contre la corruption.