A l'origine de ces premières assises nationales aux Comores : un mouvement citoyen, le Mouvement du 11-Août (M11), qui avait proposé que les Comoriens se retrouvent entre eux afin d'identifier les différents freins à leur développement depuis 42 ans. Coups d'Etat, corruption, mauvaise gouvernance, question mahoraise : tout devrait y être passé au crible pour mieux envisager l'avenir avec des recommandations solides. Des assises inclusives et transparentes où chaque tranche d'âge, couche sociale ou tendance politique serait représentée. Le M11 avait obtenu l'adhésion du public et de la classe politique dans son ensemble.
Mais à quelques mois du démarrage, des querelles de représentativité ont éclaté et les partis de l'opposition se sont retirés. Le président des assises a été nommé par décret présidentiel. Des membres du comité d'organisation ont démissionné, dénonçant dysfonctionnements et intimidations. La rue indexe une mascarade. Les assises divisent. C'est dans ce climat que s'ouvrent les assises nationales aux Comores, en présence notamment d'une délégation du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), de l'Union africaine (UA), de la Commission de l'océan Indien (COI) et d'une vingtaine de représentants de l'île de Mayotte.
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