« En tant qu’ambassadeur honoraire de l’Unesco pour l’enseignement de l’histoire du génocide et la prévention du génocide, je me suis engagée tout de suite, quand j’ai vu à la télévision, en 2016, les horreurs, les tueries à Bujumbura, au Burundi.
J’ai dit : voilà, je dois m’engager. J’ai vu, quand même, la situation sur place… J’ai lancé un cri d’alarme. Je ne suis pas un diplomate, mais c’est la société internationale qui doit s’engager pour empêcher cette tuerie inhumaine. Parce que ça peut déclencher un génocide comme au Rwanda, déclencher une telle horreur».
Beate Klarsfeld met en cause le président Nkurunziza et s'inquiète pour l'avenir de la jeunesse burundaise.
« La tuerie, finalement, qui se passe, c’est sous sa surveillance, c’est-à-dire que c’est lui qui l’inspire. Le président ne veut pas laisser entrer les forces africaines ni des observateurs… Donc la pression doit venir de l’extérieur. 60 % de leur population sont des jeunes, alors quel futur ils ont ? ».
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, plus de 400 000 personnes ont fui le Burundi et plus de 200 000 personnes sont déplacées à l’intérieur de leur propre pays.