En cette saison électorale, la place des Martyrs de Boké se transforme en arène politique. Ce mercredi, des banderoles sont étendues aux couleurs bleues et blanches de l'UFR, un parti d'opposition.
Militants de la première heure ou non, tous les jeunes présents réclament l'électricité et surtout l'emploi. « La bauxite, la ressource minière à Boké, est en ce moment en retard. Nous voulons l’emploi, l’école, l’eau et le courant », dit un jeune homme.
En tournée dans son fief en Basse Côte, le président de l'UFR Sidya Touré fait des aspirations de la jeunesse un argument électoral.
L'ancien Premier ministre vient soutenir son candidat, car le siège de la mairie de Boké est très disputé.
« Effectivement, c’est une région que l’on veut contrôler à cause de l’exploitation minière, dit-il. Pour continuer à dissimuler les réalités de cette exploitation. L’une des dernières sociétés exploitantes de mines dans cette région, en 2017, a fait un chiffre d’affaires d’1,7 milliard de dollars. Pratiquement autant que le budget de l’Etat, pour 5000 emplois. »
Depuis 2015, c'est une délégation spéciale dirigée par le RPG, le parti présidentiel, qui assurait l'intérim à la tête de la mairie, car le mandat des maires est échu en Guinée depuis 2010.
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