Carbone Beni, le coordonnateur de Filimbi au niveau national n'est pas le seul à être porté disparu. Familles et avocats sont sans nouvelles de cinq membres de ce mouvement citoyen, tous arrêtés entre le 23 et 30 décembre et qui pourraient être détenus dans les geôles des services de renseignements. Arciel Beni était avec son frère le jour de l'arrestation, il a été libéré dans les jours qui ont suivi. Il demande au procureur général de la République d'intervenir, de lui dire notamment si son frère est en vie ou non.
« Je ne sais pas s’il est en vie. Nous craignons que le pire puisse arriver. Cela fait 30 jours qu’ils sont en détention. On a aucune nouvelle, on ne sait pas s’ils sont toujours en vie. Nous espérons que le pire n’arrive pas. La loi est claire. La Constitution est claire : une personne en détention doit être assistée. C’est une obligation. Etre assisté par un avocat conseil. C’est illégal de détenir une personne pendant 30 jours et plus, sans contact avec les avocats et la famille. Non, ils doivent nous prouver qu’ils sont en vie, accepter que la maman ou la femme puisse le voir, que l’avocat conseil puisse le voir. Nous demandons qu’il soit transféré au parquet et jugé », réclame-t-il.
Sollicités par RFI, les services du procureur général de la République n'ont pas répondu, mardi 29 janvier, à l'interpellation des familles et des avocats des militants de Filimbi.