Son nom était sur toutes les lèvres dans les milieux sécuritaires depuis une quinzaine de jours, et la diffusion de cette série de vidéos sur les réseaux sociaux dans laquelle John Tshibangu apparaît entouré d'hommes en tenues militaires, devant deux 4x4 à l'arrière desquels posent une dizaine d'hommes en armes. Vidéos dans lesquelles il accuse le président Kabila de gouverner « par le défi », et menace donc de le « chasser ».
Un projet qui s''est heurté lundi soir aux services de l'immigration tanzaniens qui l'ont intercepté à l'aéroport de Dar es Salam, alertés selon une source militaire congolaise « par son passeport centrafricain ». Et le fait qu'il voyageait « avec un aller simple » en provenance du Kenya.
Toujours selon cette source congolaise, s'il a été intercepté c'est « en vertu d'un protocole de non-agression » en vigueur dans la région des Grands Lacs qui prévoit qu'« un Etat ne peut héberger un individu soupçonné de préparer une rébellion dans un pays voisin ».
Kinshasa n'a pas encore réagi officiellement, mais fait savoir officieusement son intention de demander l'extradition de John Tshibangu. Dès mardi, l'entourage du colonel a demandé à la FIDH d'intervenir pour empêcher cette extradition. A ce stade, Paul Nsapu, sécrétaire général de la fédération pour l'Afrique ne se prononce pas sur le fonds mais promet de « veiller » à ce que John Tshibangu bénéfice de la « présomption d'innocence ».