RCA: la Minusca doit faire mieux pour protéger les civils, estime l'ONU

C'est la conclusion d'un rapport de l'ONU remis au mois de décembre au chef des opérations de maintien de la paix. Jean-Pierre Lacroix avait demandé une enquête sur l'attitude des casques bleus déployés dans le sud-est de la Centrafrique. Ces derniers avaient été accusés de passivité et de partialité alors que les groupes armés avaient multiplié les attaques contre les civils entre mai et août 2017.

Un certain nombre de carences ont été identifiées par les enquêteurs indépendants de l'ONU dirigés par le général béninois Amoussou. En premier lieu, la formation des policiers et des casques bleus. Ceux-ci « ne disposent pas d'une bonne compréhension des exigences de la protection des civils », selon les enquêteurs. La Minusca doit donc revoir sa réponse opérationnelle en cas d'attaques contre les civils et les pays contributeurs l'entrainement, de leurs soldats et policiers. Faute de mieux, certains contingents pourraient être renvoyés.

Entre le mois de mai et d'août 2017, les incidents se sont multipliés dans le sud-est de la Centrafrique autour de la ville de Bangassou et à proximité des bases de l'ONU. De nombreux civils et personnels humanitaires se sont retrouvés sous le feu des groupes armés, précipitant les critiques contre les Nations unies jugées inefficaces à protéger les civils comme son mandat le lui demande.

Les enquêteurs n'ont cependant trouvé aucune preuve de la partialité de certains contingents de casques bleus. Les Marocains déployés dans cette zone avaient été accusés de connivence vis-à-vis de certains groupes armés.

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