L'Algérie propose une conférence africaine sur le financement du terrorisme

Pour vaincre les terroristes, il faut s'attaquer à leurs sources de financement. C'est l'idée principale du mini-sommet anti-terrorisme qui a réuni samedi 27 janvier, à Addis-Abeba, les chefs d'Etat du Conseil paix et sécurité de l'Union africaine.

Ce mini-sommet anti-terroriste a réuni plusieurs poids lourds comme le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le Sud-Africain Jacob Zuma, le Nigérian Muhammadu Buhari, l'Egyptien Abdel-Fatah Al-Sissi, et le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia.

Ce dernier a lancé l'idée d'une conférence africaine sur la lutte contre le financement du terrorisme, qui se tiendrait à Alger en mars. « L'Algérie a déjà proposé, il y a plus de dix ans, des mesures au Conseil de sécurité, je crois qu'aujourd'hui l'Afrique a collectivement partagé également cet engagement. Il y a un travail qui se fait dans chacun des pays. Il y a une lutte qu'il faut mener contre les réseaux de crimes transnationaux. Il y a aussi une solidarité internationale qu'il faut développer partout. »

En effet, selon les Algériens, les terroristes du Sahel se financent de moins en moins avec les prises d'otages, il n'y a plus d'Occidentaux dans la région, mais de plus en plus avec le transport de migrants et le trafic de drogue. Le seul trafic de cocaïne et de haschich rapporterait près d'un milliard de dollars par an.

Bref, du point de vue d'Alger, pour vaincre les quelque 500 terroristes qui sévissent au sud du Sahara, il faut combattre aussi le crime organisé. Si cette conférence se tient, elle précèdera sans doute de quelques semaines la conférence internationale qu'Emmanuel Macron veut réunir à Paris, sur le même thème.

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