Viendra ? Viendra pas ? Tout est parti d'un tweet de Reuters publié il y a une dizaine de jours. En se basant sur une interview radio attribuée au chef de l'Etat, l'agence de presse affirmait que Muhammadu Buhari ne savait pas s’il se porterait ou non candidat à l'élection de 2019.
L'information a été jugée « fausse » par la présidence et finalement retirée, mais elle a mis le feu aux poudres.
Depuis, les colonnes des quotidiens nigérians sont noircies de déclarations de soutien dithyrambiques ou à l'inverse de critiques acerbes, dont celles de l'ex-président Olusegun Obasanjo enjoignant Muhammadu Buhari de se retirer, avec comme argument principal la question médicale.
Le chef de l'Etat âgé de 75 ans et malade dès le début de son mandat s'est absenté du pays à quatre reprises, séjournant à Londres pour y recevoir des traitements. Rentré en août dernier, Muhammadu Buhari n'a pour autant jamais clarifié le sujet.
Dans un papier paru, dans le quotidien The Guardian, son conseiller média, Femi Adesina, reconnaît « que tout est une question de santé » sans jamais tarir d'éloge sur un président qui « va nettement mieux qu'à son arrivée en 2015 ».