Il ne fait pas bon sortir une réaction sur Twitter, même s'il s'agit de condamner la répression. L'ambassadeur canadien en a fait lui-même les frais ce week-end. Dans la foulée, le mouvement citoyen, la Lucha, a réagi, pointant ce qu'il appelle « le cycle de réaction de la communauté internationale face à la répression systématique des manifestations pacifiques » : appel au respect du droit de manifester, condamnation et condoléances, appel, condamnation, condoléances.
« C'est comme ça depuis septembre 2016, ils condamnent et après quoi ? C'est de la complicité », commente un membre de la société civile. Pour l'expert américain Jason Stearns, « très bientôt, l'ONU et la communauté internationale devront décider s'ils peuvent soutenir un processus électoral dans lequel les manifestations pacifiques sont interdites, les prêtres battus et arrêtés et les institutions électorales profondément politisées ».
Un diplomate note justement qu'il n'y a pas de soutien de la communauté internationale, faute d'un terrain d'entente trouvé avec la commission électorale, notamment sur la question d'un groupe international d'experts électoraux. « On fait face à un mur côté congolais, sur toutes les questions et pour ne rien arranger, on est trop divisés », déplore ce diplomate. D'où sans doute l'appel de l'OIF à se concerter.