Le constat est unanime ou presque. Les structures du parti sont obsolètes, son implantation dans le pays insuffisante.
C’est aujourd'hui la léthargie qui domine. « L'appareil est en panne », confie un cadre de l'UPR. Dans les faits, il n'y a pas eu de congrès ordinaire depuis des années et l'équipe dirigeante actuelle n'a pas été élue par la base.
Résultat, elle souffre d'un manque de légitimité en interne, auquel s'ajoutent des dissensions de notoriété publique entre le président du parti et le Premier ministre. Lors de la campagne référendaire cet été, le travail de sensibilisation mené à l'intérieur du pays n'a d'ailleurs pas été confié au parti, mais aux membres du gouvernement.
L'heure est donc au diagnostic et à la recherche solutions. Si certains prédisent que cela passera par une « grande lessive interne », la réflexion devrait aboutir à minima à un renouvellement des instances, une étape qui permettra peut-être aussi de tourner la page de la fronde des sénateurs qui s'étaient opposés en mars à la réforme constitutionnelle voulue par le chef de l'Etat. Des sénateurs qui sont en rupture avec l'UPR, mais qui n'ont pas été exclus formellement.
L'idée, c'est aussi d'avoir un parti suffisamment solide deux ans avant la fin annoncée du mandat du chef de l'Etat Mohamed Ould Abdel Aziz, et à quelques mois des prochaines élections législatives.