Selon le ministère de l’Intérieur, Bilel Kobi était chargé de faire le lien entre Aqmi et la brigade Okba Ibn Nafaa, en pleine réorganisation. En effet le groupe jihadiste, responsable depuis 2012 de dizaines de morts parmi les forces armées tunisiennes était en mal de commandement depuis l’élimination de plusieurs de ses dirigeants l’an dernier.
On ne sait pas pour l’instant si Bilel Kobi a eu le temps de mener à bien sa « mission ». En tout cas, selon Mokhtar Ben Nasr, président du Centre tunisien des études de sécurité globale, sa mort et celle Hamza Ennimr est un coup dur porté à la brigade. Elle est selon lui « très affaiblie et à court de ravitaillement ».
La katiba Okba Ibn Nafaa constitue tout de même une menace importante. Le groupe, estimé à quelques dizaines de personnes, est organisé. Davantage en tout cas que les partisans de l’organisation l’Etat islamique, également présents en Tunisie, mais qui constituent une menace plus diffuse. Et malgré des opérations au sol et de fréquents bombardements sur les montagnes densément boisées, où se cachent ses combattants, les forces tunisiennes peinent à s’en débarrasser.
« Nous allons continuer à mettre les terroristes sous pression », a affirmé à RFI Belhassen Oueslati, le porte-parole du ministère de la Défense tunisien. La Tunisie n’a pas connu d’attentat majeur depuis deux ans maintenant.