Tensions politiques à Madagascar: le CFM appelle à la modération

Un appel au calme. C'est le message lancé par le Conseil de réconciliation nationale, mardi 16 janvier 2018 à Madagascar. Le rôle de cette instance est de conduire le processus de réconciliation nationale dans le pays. Il doit, entre autres, statuer sur les demandes d'amnistie ou de réparation des préjudices causés aux victimes des faits liés aux différentes crises politiques survenues.

En ce début d'année, alors que les candidats à la présidentielle sont déjà sur la ligne de départ pour l'élection qui doit se tenir fin 2018, le Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM) a martelé l'importance de la cohésion et de la stabilité sur la Grande Île.

Ce sont des petites phrases lancées ici ou là par des d'acteurs politiques qui ont fait sortir du bois le Conseil. Parmi elles, les menaces à peine voilées de l'ancien chef de l'Etat Marc Ravalomanana dans le cas où sa candidature à la présidentielle serait rejetée.

Mais aussi le refus de l'ancien président de reconnaître sa condamnation de 2010 ou encore la réponse de la ministre de la Justice à son adresse. Dans ce contexte, le président du CFM Alphonse Maka a tenu a rappeler l'importance du Fihavanana, « cohésion » et « solidarité » en français.

« Se respecter, éviter les provocations, instaurer la culture du dialogue »

« Appel solennel au calme et au respect du Fihavanana. L'élection présidentielle se tiendra cette année 2018. La tenue d'élections à Madagascar engendre de façon récurrente des crises profondes laissant des séquelles graves à la nation »,  rappelle Alphonse Maka.

« Ainsi, continue-t-il, le Conseil fait-il appel à la solidarité de toutes les forces vives de la nation, pour le respect du Fihavanana, pilier des valeurs malgaches. Se respecter, éviter les provocations, instaurer la culture du dialogue pour consolider le patriotisme. »

Le Conseil de réconciliation nationale prévoit par ailleurs d'aller à la rencontre des acteurs politiques ou membres de la société civile de Madagascar pour que le processus électoral se déroule dans un climat apaisé.

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