« L’enquête est entrée dans une phase décisive », estime-t-on au sein de la section de recherche. Sur les 22 personnes arrêtées, certaines seraient en effet directement liées aux assassinats. Si tous les moyens techniques sont utilisés, c’est visiblement le renseignement humain, le travail de terrain, qui a permis et abouti aux interpellations.
« Nous avons en quelque sorte réussi à briser l’omerta qui règne dans la zone », explique un enquêteur. Les auditions permettent donc de commencer à comprendre ce qu’il s’est passé dans la forêt de Bourofaye. Visiblement des civils auraient été soutenus par des éléments armés venus en renfort.
Pour le directeur d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama, il y a une «très forte aspiration à la paix» au sein de la population casamançaise et au sein de l'Etat. Il demande le respect des règles de droit.
Au sein de la gendarmerie, on indique que les 22 personnes placées en garde à vue sont détenues dans de bonnes conditions et que la phase d’interrogatoire n’est pas terminée.