Les Libyens accordent beaucoup d'espoir aux élections qui auront lieu dans le pays durant l'année. Ils aspirent à sortir de la crise dans laquelle la Libye s'est plongé depuis 2011. Mais les combats de ce début de semaine à Tripoli, secouent ces espoirs et relancent les doutes.
Les communiqués officiels, les indignations, les condamnations en chaine des responsables politiques, ne semblent plus convaincre les citoyens. Au contraire, elles ne font qu'accentuer la colère, car dans la capitale libyenne, les affrontements se répètent et se ressemblent avec, à chaque fois, leurs lots de civils morts ou blessés.
Alors que ces citoyens ne cesse de réclamer la sortie des milices de Tripoli, le gouvernement de Fayez Al-Sarraj les rétribue, et compte sur elles pour pouvoir tenir en place.
Mêmes si différents groupes armés sont devenus des forces à la solde du gouvernement, ils continuent à faire la pluie et le beau temps à Tripoli.
Ces derniers affrontements relancent le débat sur la possibilité d'organiser des élections dans ce climat sécuritaire, où les milices sont toujours présentes, fortes et défendent d'abord leur propres intérêts.
Pire encore, les assaillants de la Brigade 33, désignés par le Premier ministre Fayez Al-Sarraj comme des « hors-la-loi », ont des liaisons nettes avec le Conseil de choura dans les deux villes de Benghazi et de Darna. Ce conseil se revendique comme une branche d'Al-Qaïda mais aussi de l'organisation éEtat islamique.