Officiellement, il s'agit de renforcer des relations qualifiées d'excellentes et fraternelles. C'est ainsi que la visite est présentée dans un communiqué diffusé par la primature malienne. Mais on comprend aussi qu'il sera question ce samedi de l'application de l'accord de paix à l'heure où la force du G5 Sahel se met en place dans la région. Un G5 auquel l’Algérie ne participe pas.
En décembre, le président français avait d'ailleurs invité Alger à coopérer à la lutte contre le terrorisme dans la zone sahélienne. Bamako confie aussi aujourd'hui souhaiter aussi une coopération plus étroite avec son grand voisin du nord souvent accusé de laisser les djihadistes aller et venir à sa frontière sud.
De par sa puissance militaire et sa situation géographique, l’Algérie est un partenaire incontournable. Cette visite était donc indispensable sur un plan diplomatique.
Reste à savoir ce que peut obtenir le Premier ministre malien. S'il est peut-être l'homme d'un rapprochement nécessaire de par ses bons contacts avec son voisin, le temps pour le gouvernement malien est compté. Il reste six mois à l'équipe sortante pour obtenir des résultats significatifs avant la présidentielle de 2018.