Depuis quatre mois, l'armada d'avocats de la défense des détenus multiplie les plaidoiries pour invalider les pièces qui ont servi à l'inculpation, mais aussi pour dénoncer les conditions de détention des militants, incarcérés depuis sept mois.
Ces 15 derniers jours, la majorité des détenus a mené pendant 10 jours une grève de la faim en réaction à des mesures de l'administration pénitentiaire à l'encontre des détenus rifains, qualifiées par la défense de « vexatoires ». Mais selon un avocat de la défense contacté par RFI, ce mouvement a été suspendu jeudi après médiation avec des organismes de défense des droits humains.
Ces développements interviennent alors que le procès des leaders du Hirak s'enlise. Pas moins de 13 audiences préliminaires et consacrées aux vices de forme se sont tenues depuis l'ouverture du procès à la mi-septembre, sans entrer dans le fond du dossier.
Le mois dernier, le juge de la cour d'appel avait fait part de son souhait d'accélérer la cadence, et de passer à deux audiences hebdomadaires consacrées aux plaidoiries de la défense, ainsi qu'aux répliques du procureur et de la partie civile. Le fond du procès pourrait démarrer selon les plus optimistes, d'ici 10 à 15 jours. La prochaine audience, elle, se tiendra mardi prochain.