Libye: vers une amnistie de certains symboles de l'ancien régime?

En Libye l'ambiguïté règne suite aux révélations dans la presse d'une demande formulée par le procureur général libyen à l'Egypte pour abandonner les poursuites contre des symboles de l'ancien régime libyen de Mouammar Kadhafi au Caire. En 2011, le procureur général de Tripoli avait adressé à son homologue égyptien des demandes de poursuites contre ses personnalités. Affaire qui relance le débat sur l'avenir des Kadhafistes en Libye.

Les notes du procureur remontent au 30 octobre 2017 et concernent plusieurs hauts fonctionnaires de l'ancien régime libyen. C'est ce que les cercles proches du procureur général de Tripoli se pressent de dire, niant catégoriquement que l'amnistie concerne tous les responsables kadhafistes comme les médias l'avaient annoncé.

Ces anciens responsables n’avaient jamais été inquiétés en Egypte, alors que les demandes de poursuite du procureur remontent à 2011. Des sources judiciaires pro-Kadhafi font remarquer que le procureur général agissait alors sous pression et que les dossiers judiciaires de ces accusés sont vides. A noter que le Parlement libyen basé à l'est du pays a procédé à une amnistie générale en juillet 2015, une amnistie censée inclure les anciens du régime Kadhafi.

Les sympathisants de l'ancien régime considèrent que « c'est un pas important vers la paix et la réconciliation politique dans le pays ». Mais l'abandon des poursuites en avait révolté plus d'un. Parmi les Libyens amnistiés, deux personnalités sont des dirigeants au Mouvement national libyen en Egypte, mouvement qui a annoncé sa volonté de participer aux élections en Libye qui auront lieu dans le courant de 2018 sous l'égide des Nations unies.

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