Les services de contrôle avaient tablé sur une diminution progressive des concentrations de particules fines après des pics en fin d’année ; c’est le contraire qui semble s’être produit. La qualité de l’air continue de se dégrader à Dakar, la faute au parc automobile très polluant, aux industries, aux déchets incinérés, mais aussi à la poussière désertique qui accentue le phénomène.
« C’est assez typique des conditions météorologiques de cette période l’année, témoigne Aminata Mbow Diokhané, chef du centre de gestion de la qualité de l’air du Sénégal. Les particules sont émises par différentes sources dans le trafic automobile diesel, les activités industrielles, etc. Mais ce genre de pic s’observe quand il y a des vents de sable, de poussières, en provenance du Sahara. »
Cet épisode de pollution accrue n’est pas anodin pour les Dakarois. Premières manifestations : les problèmes ORL ; une période compliquée aussi pour les patients asthmatiques ou souffrants de bronchites chroniques, explique la professeur Nassifatou Oumar Touré, chef du service de pneumologie de l’hôpital Fann de Dakar : « Quand il y a des pics de pollution, il y a des mesures qui peuvent être prises. Si ce sont des personnes qui n’ont pas besoin réellement de sortir, si elles peuvent rester à la maison quand on a des concentrations de particules aussi importantes dans l’atmosphère, ça serait bien. Et, ne pas hésiter à mettre un masque, même si ça ne filtre pas tout, ça peut filtrer une partie des particules qui se trouvent en suspension. »
Selon les prévisions des services de contrôle, la qualité de l’air à Dakar devrait continuer de se dégrader jusqu’au 10 janvier prochain.