Les mutineries « ont remis en cause le fondement de notre armée », « eu de graves conséquences économiques et sociales » et « terni l'image » du pays, a déclaré le général Sékou Touré.
Face au président ivoirien et un parterre de hauts gradés, le chef d'état-major des armées a assuré que la grande muette avait « tiré les leçons » de ces mouvements d'humeur : « Excellence, je voudrais non seulement vous faire part du profond regret et de la grande amertume des forces de défense et de sécurité pour ces actes incompréhensibles, mais surtout présenter solennellement, à vous personnellement et à la nation tout entière, nos sincères excuses. (...) l'armée se consacrera désormais à son devoir, uniquement à son devoir. »
« L'armée doit cesser d'être un problème », a ajouté le général Touré, promettant de redorer son blason. En réponse, le président Alassane Ouattara a promis de poursuivre la loi de programmation militaire lancée en 2016 et qui vise à restructurer l'armée et la professionnaliser.
« Je suis très optimiste », a par la suite réagi le ministre de la Défense Hamed Bakayoko, interrogé par la presse. « C'était bon qu'il présente ces regrets au nom des forces (armées) et qu'il s'engage à faire en sorte que l'armée devienne une armée réconciliée avec l'opinion, réconciliée avec elle-même. (...) Ce que je peux vous dire, quelles que soient les préoccupations, nous avons demandé à nos hommes de les traiter dans le cadre de la hiérarchie et nous n'allons pas tolérer l'indiscipline. »
Il n'y aura « pas de mutineries en 2018 », a-t-il promis.