Dans son discours samedi, le président congolais Denis Sassou-Nguesso a affirmé vouloir que les procès des opposants politiques se tiennent au plus vite. « J’émets le vœux que s’ouvre, courant du premier trimestre 2018, le procès des citoyens actuellement en garde à vue prolongée, accusés d’avoir troublé l’ordre public ou porté atteinte à la sureté de l’Etat au terme de scrutins référendaire et présidentiel de 2016 », a-t-il déclaré.
Mais prudence, selon Maître Stéphanie Le Meignen, avocate de l'opposant André Okombi Salissa. Elle rappelle que le dossier de son client n'a pas avancé, presque un an après sa mise en détention. Donc, il va être difficile de boucler le procès dans les prochains mois. « Je suis perplexe, mais je pense qu’il y a une pression internationale. Dans le dossier de M. Okombi, on ne les lâche pas, donc il y a une pression au niveau judiciaire qui est maintenue. Je pense que pour le général Mokoko, c’est exactement pareil. La publicité internationale et les médias qui commencent à s’y intéresser font que peut-être, il y a une certaine pression sur la justice congolaise. »
Et selon plusieurs ONG, dont l'Observatoire congolais des droits de l'homme, il y aurait actuellement une centaine de prisonniers politiques à Brazzaville, essentiellement arrêtés dans la période du référendum constitutionnel de 2015 et de l'élection présidentielle de 2016.