Côte d’Ivoire: un incendie détruit presque totalement le marché d’Abengourou

En Côte d’Ivoire, un spectaculaire incendie s’est déclaré dans la nuit de vendredi 22 à ce samedi 23 décembre, dans le principal marché de la ville d’Abengourou, dans l’est du pays. Aucune victime n’est à déplorer mais le feu a provoqué d’importants dégâts matériels.

C’est une véritable scène de désolation que décrivent les témoins. La quasi-totalité du grand marché d’Abengourou est partie en fumée. Cette ville de plus de 100 000 habitants est située à environ 200 km à l’est d’Abidjan.

Le feu s’est déclaré aux alentours de 3h du matin, mais il a fallu plusieurs heures aux pompiers, aidés par les forces de l’ordre et la population, pour maitriser le sinistre, à l’aide de simples seaux ou de bidons d’eau. En cause, l'absence camion-citerne et, comme c’est souvent le cas en Côte d’Ivoire, sur le site, les bouches à incendies étaient défectueuses.

La lutte contre le sinistre a de surcroît été compliquée, selon les témoins, par le vent, en cette période d'harmattan.

Ce n’est pas la première fois que le marché d’Abengourou est la proie des flammes. Il est encore trop tôt pour déterminer les causes de ce nouvel l’incendie.
Si, côté bilan humain, c’est le soulagement car le feu n’a pas fait de victimes, les commerçants sont au désespoir.

En effet, « en cette période de fête de fin d’année, beaucoup se sont endettés pour remplir leur boutique et ont tout perdu », se lamente Berthé Lamine, président de l’association des commerçants du marché.

Questions autour de la gestion du sinistre

Les incendies dévastateurs dans les marchés sont récurrents en Côte d'Ivoire et une nouvelle fois la gestion du sinistre fait polémique.

« Lorsque j'ai vu ma marchandise complètement brûlée, je n'ai pas pu retenir mes larmes ». Marie Laure, une commerçante du marché d'Abengourou est encore sous le choc. En prévision des fêtes de fin d'année, comme beaucoup, elle venait de s'approvisionner en pagnes, chaussures et autre vêtements. Plus d'1 million de francs CFA de nouvelles marchandises, soit plus de 1500 euros partis en fumé.

« S'il y avait eu des robinets d'eau près du marché nous aurions pu éteindre le feu plus vite », s'insurge Mamadou Niamg le vice-président de l'association des commerçants, qui estime que les secours ont de surcroit tardé à arriver sur les lieux.

Du côté du Conseil régional de l'Indénié-Djuablin on reconnaît le manque d'équipement des sapeurs-pompiers, dépourvus de camion-citerne et la présence de bouches à incendies défectueuses.

« C'est la 4e fois que le marché brûle », soupire un autre commerçant qui espère que les jours à venir permettront de lever le voile sur les dysfonctionnements dans la prise en charge du sinistre.

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