La FIDH et ses ligues en RDC ont publié, mercredi 20 décembre, un rapport sur les violences dans la région du Kasaï et plus précisément dans le territoire de Kamonia. L'équipe de la FIDH n'a pas pu enquêter en RDC-même, mais a fait son travail auprès des ressortissants du territoire de Kamonia réfugiés en Angola. Dans ce rapport, intitulé « Massacres au Kasaï, des crimes contre l'humanité au service d'un chaos organisé », la FIDH va plus loin que le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU qui avait, lui aussi, publié un rapport en août. La FIDH confirme l'idée que la milice Bana Mura, responsable de l'essentiel des violences, était soutenue par des agents de l'Etat. Mais elle dit surtout que ces attaques étaient préméditées et planifiées.
La FIDH appelle à des enquêtes indépendantes au Kasaï et dit avoir compilé, pour le seul territoire de Kamonia, une liste d'au moins 50 présumés responsables de ces massacres ou de ces tueries.