Congo-Brazzaville: pour le FMI, il faut urgemment réduire la dette du pays

Pour le Fonds monétaire international, le Congo-Brazzaville a des efforts à faire. La mission que le FMI a envoyée au début du mois de décembre vient de rendre son rapport après une quinzaine de jours de discussions pour évaluer la situation économique du pays et les conditions d'un éventuel programme d'aide. La priorité est de réduire la dette du pays.

C'est la grande priorité pour le Fonds monétaire international : il faut que le Congo réduise sa dette pour la rendre supportable. Sans cela, le FMI n'engagera aucun programme de soutien financier.

Aujourd'hui, la dette congolaise représente plus de 110 % du produit intérieur brut (PIB) du pays et pèse lourdement sur les finances de l'Etat, alors que l'économie tourne toujours au ralenti, du fait de la baisse des cours du pétrole.

En clair, le Congo engrange moins de recettes qu'auparavant, et une partie importante de ses dépenses vont au remboursement de sa dette. Conséquences : il y a d'abord une pénurie de liquidités dans le pays et d'autre part, les services sociaux en pâtissent.

Car évidemment, l'argent qui rembourse les créanciers représente autant de pertes pour les services et les investissements publics. Le FMI enjoint donc le Congo à renégocier sa dette rapidement. Et l'institution l'encourage à recruter rapidement des conseillers juridiques et financiers compétents à cet effet.

Autre préoccupation : la corruption. Le FMI pointe du doigt la faiblesse des organismes de lutte contre la corruption. Le gouvernement congolais devrait mettre en place au début de l'année prochaine une étude sur la gouvernance.

Une initiative saluée par l'institution qui rappelle qu'une série de mécanismes doivent être mis en place comme la création d'organes indépendants de lutte contre la corruption, la déclaration d'actifs pour les hauts fonctionnaires ou encore des contrôles accrus sur la gestion des entreprises publiques.

Il faut dire que les discussions entre le FMI et le Congo avaient mal démarré puisqu'en mars dernier, Brazzaville avait caché une partie de sa dette à l'institution.

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