Depuis le 6 décembre dernier, la police a été déployée sur le campus de l'université Ouaga 1 suite à des affrontements qui avaient faits plusieurs blessés parmi les étudiants. Le ministre des Enseignements supérieurs avait même parlé « d'acte terrible et inqualifiable ». Pour un retour au calme, la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l'éducation et de la recherche propose ses solutions.
« C’est une situation explosive. Nous, nous demandons le départ des forces de l’ordre de tout le campus. La sanction, quand on la regarde très bien, elle n’est pas faite pour éduquer mais elle est faite pour détruire et nous pensons qu’il faut lever cette sanction pour travailler à l’apaisement », explique Alain Sanou, le secrétaire général de la coordination des fédérations de syndicats nationaux des travailleurs de l'éducation et de la recherche des universités publiques du Burkina Faso
Inquiets des suites de l'année universitaire, certains étudiants prônent le dialogue entre les différents camps. « À travers la violence, à travers les grèves on ne pourra pas sortir de ce gouffre », affirme l’un d’entre eux. « Les grèves, ça nous empêche de terminer les cours, ça nous met en retard. Qu’ils lèvent la sanction et puis tout ça sera terminé », lance une jeune fille. « Notre camarade a été sanctionné, les mouvements de grève en tout cas ne peuvent pas résoudre ce problème, il faut aller au dialogue », conseille un autre étudiant.
De son côté l'association nationale des étudiants du Burkina annonce une grève de quarante-huit heures, si les sanctions contre leur camarde ne sont pas levées.