De nombreux sénateurs se sont exprimés contre ce texte du projet de loi électorale révisée qui, selon l'opposition, a été adopté sans consensus à l'Assemblée nationale. Des députés – y compris certains de la majorité – et la quasi-totalité des ministres de l'opposition l'avaient dénoncé.
Initiateur du projet de loi, le gouvernement a refusé d'endosser la paternité du projet de loi électorale soumis aux sénateurs au motif qu'il est l’œuvre de l'Assemblée nationale. En réaction aux sénateurs qui réclament un « retour du texte à l’expéditeur », Emmanuel Ramazani Shadari, vice-premier ministre en charge de l'intérieur fait mine de s’interroger : « est-ce que le gouvernement vous a saisi ? Non ! C’est l’Assemblée nationale, votre chambre sœur, qui vous a saisi ! »
Aussitôt après la réponse du gouvernement, Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat, a clos les débats. Il a envoyé le projet de loi à la commission politique, administrative et juridique pour « étude approfondie » et lui a donné deux jours pour ce faire.
Selon des observateurs avisés, le texte pourra faire l'objet des discussions au sein de la commission paritaire Assemblée nationale/Sénat pour des corrections utiles, à défaut d'être renvoyé au gouvernement.