Pour plaider la cause de la Tunisie, qui se retrouve surla liste noire des paradis fiscauxpubliée le 5 décembre par l’Union européenne, le président Beji Caïd Essebsi a ironisé : « La Tunisie ne mérite pas de figurer sur une liste de paradis fiscal parce qu’effectivement, si nous sommes arrivés à être un paradis fiscal, c’est que nous avons réglé beaucoup d’autres problèmes. »
Et de rappeler que le pays n’en est qu’« au début d’un processus pour (se) sortir d’une situation difficile. Notre objectif principal, c’est de faire de la Tunisie un Etat du XXIe siècle », a-t-il souligné.
Le président tunisien a également rappelé sa surprise lorsqu'il avait appris que la Tunisie figurait dans cette liste noire, « en mauvaise compagnie ».
« Nous ferons le maximum pour faire revenir les décideurs sur cette décision et nous comptons aussi sur nos amis, et en premier lieu sur la France, pour nous aider à lever cette injustice », a promis le chef de l'Etat tunisien.
A (RE)LIRE → Pourquoi la Tunisie et la Namibie sont sur la liste noire des paradis fiscaux
Une demande visiblement entendue par le président français, Emmanuel Macron, qui a dit souhaiter que la Tunisie « puisse quitter » rapidement cette liste.