Au Gabon, le parti du président Bongo renouvelle son bureau politique

Le Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir dans le pays depuis près de 50 ans, a tenu son 11e congrès ordinaire ce week-end. Ali Bongo, son président, n'a pas écouté les appels l'invitant à dissoudre ce parti hérité de son père pour créer son propre parti. Au contraire, il a opéré une véritable prise en main du parti en plaçant ses proches à des postes stratégiques. Un toilettage qui pourrait permettre à sa formation politique de remporter les élections législatives prévues dans quatre mois.

C'est avec fierté et honneur qu'ils se sont levés pour chanter l'hymne du Parti démocratique gabonais (PDG). « Mission accomplie. Ali Bongo a réussi à prendre le contrôle de son parti », a déclaré un congressiste. Tous les caciques de l'époque d'Omar Bongo ont disparu et le parti a été entièrement rénové.

« Le PDG qui fête ses 50 ans dans 3 mois ne mourra pas », a dit Ali Bongo Ondimba. « Levez-vous, mes chers compatriotes et montrez à la face du pays et à la face du monde que le PDG est toujours là. Vive le PDG ».

Aucun mot de sympathie pour l'actuel président de l'Assemblée nationale, Richard Auguste Onouviet qui a perdu son élection au bureau politique. Paul Biyoghe Mba qui régnait sur la capitale est dans les oubliettes. Faustin Boukoubi, qui a tenu le parti depuis la mort d'Omar Bongo, a été promu au poste peu flatteur de président du comité de sages.

Les responsables des jeunes et des femmes ont été limogés. Il reste à savoir si les cadres qui ont perdu leurs privilèges ne voteront pas contre leur propre parti lors des législatives d'avril prochain.

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