Propriétaire des deux plus grosses compagnies forestières du Liberia, ce marchand de bois précieux était un très proche de Charles Taylor à qui il fournissait des armes. En échange, ses sociétés bénéficiaient d’un traitement de faveur.
Alain Werner est directeur de Civitas Maxima, un réseau d’enquêteurs et d’avocats internationaux qui travaillent au service des victimes de crimes de masse.
« Ce qui lui est reproché c’est d’avoir exporté vers les Pays-Bas du bois précieux – qui est aussi une des ressources naturelles du Liberia – ce faisant, il violait un embargo international qui avait été décrété et puis, en contre partie par cet achat de ce bois précieux, Charles Taylor achetait des armes qui ensuite ont été utilisées pour commettre des crimes de guerre durant la guerre civile », précise Alain Werner.
C’est sur ce genre d’hommes d’affaires occidentaux peu scrupuleux que Charles Taylor s’est appuyé pour asseoir son pouvoir.
« Sans ces hommes d’affaires à l’Ouest, on peut absolument prétendre que Charles Taylor n’aurait pas forcément les moyens, les armes et l’argent pour commettre toutes les atrocités qu’il a, en effet, commises », ajoute le directeur de Civitas Maxima.
S’il a déjà purgé deux ans de prison, entre 2005 et 2007, Guus Kouwenhoven avait, ces dernières années, tout fait pour échapper à la justice. A 75 ans, ce trafiquant d’armes pourrait bien terminer sa vie derrière les barreaux car un tribunal néerlandais l’avait condamné, en avril dernier, à 19 ans de prison.