C'est une publication sur la page Facebook de l'écrivain qui date d'il y a quelques jours qui lui vaut d'être arrêté et suspecté d'outrage au président. La police ne pouvait pas rester indifférente, justifie le porte-parole du gouvernement Issa Tchiroma Bakary : « Je voudrais d’abord justifier : On n’a pas arrêté un écrivain, on a arrêté un compatriote camerounais qui est en rupture de banc avec les lois de la République. Si vous preniez connaissance de sa page Facebook, où de manière ostentatoire, outrageante, il dit que s’il avait eu une arme en face du président il l’a lui plantait au front. Voulez-vous que la police camerounaise demeure indifférente face à une telle menace ? »
L'intéressé a reconnu être l'auteur de la publication incriminée selon son avocat maître Emanuel Simh qui a pu lui rendre visite vendredi : « Le message est porté sur sa page Facebook, donc il ne nie pas l’existence de ces messages. Il considère qu’il est un prisonnier d’opinion et que, en tant qu’écrivain, en tant qu’intellectuel libre, il a précisé que les propos sont des propos d’un écrivain et qu’on ne peut donc pas lire de la manière la plus plate qui serait la notre.»
Des arguments que Patrice Nganan devra développer ce samedi matin devant les enquêteurs de la police judiciaire qui ont prévu de l'interroger.