Ils se présentent comme un mouvement citoyen qui veut intervenir dans le débat public. Pour Samy Oussedik, coordinateur de Ibtykar, l’objectif est d’abord de redonner du sens au mot citoyen, dans une société algérienne qui a beaucoup évolué : « Nous sommes passés du clan à l’individualisme. Véritablement, l’enjeu c’est d’aller vers l’individuation c’est-à-dire la conscience de soi en tant qu’individu, mais liée à la société ».
Et pour y parvenir, le mouvement fait appel au numérique. Trois applications mobiles ont été créées, détaille Amina Afaf Chaieb, l’une des responsables du projet numérique : « Pour nous, c’est un outil supplémentaire pour avoir accès à cette jeunesse qui est désengagée de la politique, qui n’a pas d’espoir en son avenir, pour ramener la citoyenneté au plus près d’eux. Par l’usage, ils vont changer leurs perspectives, c’est ça notre espoir. C’est qu’on leur montre que c’est facile aussi. On est en train de leur donner des facilités pour s’engager. Vu que c’est en trois clics, c’est simple, c’est interactif et ça fait appel à des choses qu’ils font déjà au quotidien c’est-à-dire Facebook : commenter, liker, voter, donner leur opinion ».
S’ils continuent de participer à des réunions politiques et à des meetings classiques, les membres d’Ibtykar espèrent qu’ils parviendront avec le numérique à créer une rupture avec les initiatives d’opposition lancées jusqu’à présent.