La Sierra Leone aurait voulu vendre le diamant de la paix sur son sol, mais au mois de mai, l'offre de six millions et demi d'euros présentée à Freetown avait été jugée trop faible. Il s'agit donc aujourd'hui d'en tirer un meilleur prix.
Il s’agit d’un diamant d'une taille exceptionnelle de plus de 700 carats, qui a été découvert dans une mine de la province de Kono, dans l'est du pays. Elle appartient à un pasteur évangélique.
Emmanuel Momoh a eu la bonne idée de remettre la pierre précieuse au gouvernement. Il souhaite que le fruit de la vente serve à « améliorer la vie des populations » dans sa région afin d’y apporter « de l’eau potable, de l‘électricité, des écoles, des équipements de santé, des ponts et des routes… »
Un geste apprécié du gouvernement, qui l'a remercié de ne pas avoir vendu le diamant en contrebande à l'étranger. Selon l’Agence nationale des minerais (NMA), l'acheteur devra verser, entre autres, 15 % du produit de la vente à l’Etat.
Ce diamant de la paix pourrait permettre de tirer un trait sur les diamants du sang, qui ont notamment servi à financer la guerre civile en Sierra Leone entre 1991 et 2002. Ce scandale avait abouti au régime international de certification dit « de Kimberley ». Depuis quinze ans, il fixe les conditions d’exportation des diamants pour ses 75 Etats membres.