Depuis quelques jours, les autorités nigériennes étaient d'accord, il ne manquait qu'une signature. C'est désormais chose faite. Le Pentagone va pouvoir armer ses drones au Niger.
Aujourd'hui ils sont basés à Niamey, mais les Américains construisent une base plus discrète dans le Nord, à Agadez. Elle devrait être opérationnelle en 2018, mais les travaux ont pris du retard.
L'armée américaine emploie généralement entre trois et six drones depuis l'aéroport de Niamey, en fonction des besoins. Essentiellement des Reaper, mais par le passé des Predator ont également été aperçus à l'occasion d'exercices régionaux.
Bientôt des drones armés pour les Français
Jusqu'alors ils n'étaient pas autorisés à mener des missions offensives. De l'autre côté du Grillage, à Niamey, les Français aussi utilisent des Reaper, mais eux doivent être modifiés pour emporter de l'armement. Quoi qu'il en soit, la France a fait part aussi de sa décision d'armer ses drones à partir de 2019.
Français, Nigériens et Américains partagent le même objectif : éviter que la région se transforme en sanctuaire terroriste, car les drones américains serviront bien à au-delà des frontières du Niger, par exemple au Mali, au Tchad, au Nigeria ou dans le Sud libyen, face à Aqmi, Boko Haram, ou à l'organisation Etat islamique.
Cela va-t-il se traduire pour une hausse des effectifs américains au Niger ? Certainement. Des armuriers pour monter les missiles, les tester et les entretenir, mais aussi des logisticiens pour les acheminer, des commandos pour assurer la protection des bases, voire des équipes médicales en cas de problème. Le New York Times évoque des centaines d'hommes en plus.