C’est un procès très symbolique puisqu’il pose la question de la fidélité des membres de l’armée à l’Etat. Beaucoup d’anciens soutiens de Yahya Jammeh sont aujourd’hui toujours en poste, et sont soupçonnés d’être encore loyal à l’ancien président.
Les avocats de l’Etat, dans leurs chefs d’accusation, montrent d’ailleurs qu’ils prennent la chose au sérieux : 10 de ces soldats sont poursuivis pour trahison, passible d’une peine de prison à vie.
Ces soldats sont aussi poursuivis pour mutinerie. En plus du groupe Whatsapp, ils se seraient rencontrés physiquement, pour envisager le renversement du nouveau gouvernement élu.
Lundi, les 12 accusés, dans leur uniforme vert et rouge de l’armée, ont tous plaidé non coupables pour chacun des chefs d’accusation.
Ce procès est aussi un soulagement pour leurs familles qui dénonçaient leur détention arbitraire : pendant quatre mois, les accusés ont été détenus sans pouvoir voir d’avocat ni de juge.