Avec notre envoyé spécial à Ouagadougou, Christophe Boisbouvier
Il faut tout d'abord s'attendre à un discours fondé sur le partenariat économique, avec une jeunesse entreprenante dans tous les sens du terme. Emmanuel Macron préfère parler d’« entrepreneuriat » que d’« aide au développement ». Mais aussi peut-être aussi à un discours fondé sur ce que le président français appelle « la coresponsabilité » des chefs d’Etat africains.
Un exemple d’actualité : les migrants. Certes, l’Europe doit prendre sa part pour aider les jeunes Africains à trouver un emploi dans leur pays, mais les chefs d’Etat africains doivent peut-être y penser à l’avenir, et notamment à ce qu’il appelle « le planning familial » pour limiter les naissances. C’est un sujet qu’il a déjà évoqué au G20 de Hambourg en juillet et qui a fait polémique. On verra ce qu'il dira ce matin.
Exigence démocratique
Puis, on attend aussi un discours fondé sur l’exigence démocratique de la jeunesse africaine. Il y a trois ans, est tombé un autocrate ici à Ouagadougou, Blaise Compaoré, et c’est pour cela qu’Emmanuel Macron est dans la capitale burkinabè ce matin, c’est ce qu’il appelle « une jeunesse avide de démocratie ». Il l’a encore rappelé, hier soir, à son arrivée.
Deux autres autocrates sont encore tombés cette année : le Gambien Yahya Jammeh et le Zimbabwéen Robert Mugabe. Que dira-t-il à ce sujet ? C’est l’une des questions que se pose une société civile qui est ici très solidaire des opposants qui manifestent depuis quatre mois au Togo.
A NOTER Emmanuel Macron accordera, mercredi 29 novembre, un entretien à RFI et France 24, interview à suivre en direct sur RFI à partir de 18h30 TU (19h30 heure de Paris).