Manettes, clavier ou souris à la main, ils sont une trentaine à améliorer les fonctionnalités de leur jeu vidéo. Manitra, 22 ans est en train de développer son propre RPG ou jeu de rôle : « Le jeu s’intitule Petite Aventure. C’est l’histoire d’un jeune homme qui s’est perdu. Et il va tout d’abord trouver quelques indices sur son histoire ». Ici, le joueur incarne un petit personnage qu'il fait évoluer au fil du temps.
Et la demande est là. Anita est venue avec ses quatre amies tester ces jeux vidéo 100% malgaches : « On a vu un jeu d’aventure et on a bien aimé. C’était très marrant parce que c’était la première fois qu’on voyait une langue malgache dans un jeu vidéo. On voit à travers ces jeunes, les cultures. »
A Madagascar, les développeurs de talents ne manquent pas, mais les moyens financiers font défaut. Et c'est cela qui freine entre autre l'essor du jeu vidéo malgache. Amboara Rakotoson est développeuse au studio indépendant Fossa : « La plus grande difficulté, c’est la connexion. Il y a les problèmes de débit, et d’électricité parce que vous faites les choses et il y a des coupures très conséquentes de 12 heures. Où vous êtes bloqués, c’est difficile de développer dans ces conditions. Mais par rapport aux qualités de jeu international, on commence tout juste à devenir compétitif. »
Prochaine grande sortie des studios indépendants malgaches en 2018 qui ambitionnent de conquérir le marché international : Dahalo. Un jeu d'aventure qui a pour trame les violences liées aux voleurs de zébus.