Dans son verdict, la Cour estime que l’intervention de l’armée est légale car elle visait à empêcher des personnes non élues d'occuper des fonctions électives. Le tribunal faisait ainsi référence à Grace Mugabe, épouse de l’ex-président, et à son entourage, accusés de peser sur les choix de l’ex-président pour faire avancer leurs intérêts personnels.
Actes « constitutionnels »
Grace Mugabe est notamment accusée d’avoir poussé au limogeage du vice- président d’alors, Emmerson Mnangagwa, dont elle convoitait le poste. La Cour a donc estimé que les actes de l’armée « visant à empêcher les proches de l'ancien président Robert Mugabe d'usurper le pouvoir sont constitutionnels ».
Vernis de légalité
Cette décision de justice donne un vernis de légalité à cette intervention de l’armée accusée, depuis le début, d’avoir renversé le président via un coup d’Etat.
Dans un autre jugement, rendu vendredi, la justice a également annulé, à la demande de Emmerson Mnangagwa, le limogeage, il y a deux semaines, de son poste de vice-président.
L’organisation des droits de l’homme, Human Rigths Watch, estime que ces deux verdicts sont surprenants et remettent en cause l'indépendance de la justice zimbabwenne.