Devant les portes de la Cour suprême, l'heure est à la fête. Genesis Ngari, partisan d'Uhuru Kenyatta, crie son soulagement : « Vous savez, nous étions sûrs d'avoir gagné la première fois. Et là, la Cour suprême vient de confirmer qu'Uhuru Kenyatta a gagné. Donc nous célébrons, nous sommes simplement heureux que le Kenya puisse avancer. »
Pour Ruth Mucheru, qui a fait le chemin depuis Kiambu, fief du président, dans le centre du pays, c'est le signe d'un avenir radieux pour la coalition au pouvoir. « Je suis heureuse ! Et je souhaite le meilleur au président Uhuru Kenyatta, et nous lui promettons qu'en 2022, nous voterons pour son vice-président, William Ruto. »
Mais à quelques kilomètres de là, dans les bidonvilles de Kibera et de Kawangware, de nouvelles échauffourées entre partisans de l'opposition et forces de l'ordre ont éclaté. « Nous pensons que l'élection du 26 octobre n'était pas libre et transparente, dit John, un habitant, et que la Cour suprême n'a pas respecté nos droits. Maintenant nous attendons le mot d'ordre de Raila Odinga. »
Le leader de l'opposition devrait s'exprimer dans les jours qui viennent sur la prochaine étape de sa résistance. A la sortie de Kawangware, une vendeuse de légumes soupire : « Ils vont continuer comme cela quelques semaines, et puis ça va s'arrêter... »