Centrafrique: les problèmes de l'enfance à l'Assemblée

Lundi 20 novembre était la Journée internationale des droits de l'enfant. En Centrafrique, pays où ces droits sont régulièrement bafoués en raison des crises successives et de l'absence de considération de la part des adultes, c'est une jeune fille qui a été choisie pour parler aux députés et remplacer le temps d'une matinée le président de l'Assemblée nationale.

« Bonjour madame la présidente... » Entrée solennelle dans le bureau de Karim Meckassoua, le président de l'Assemblée nationale centrafricaine, pour Sandra, 13 ans, élève à l'école Saint-Charles à Bangui. Avec tout le protocole dû à une représentante de l'Etat, elle enfile l'écharpe de députée avant de s'installer au perchoir.

Et son rôle, elle le prend très au sérieux en s'adressant aux représentants de la nation : « Je veux être présidente pour améliorer les grandes phases du développement qui sont le plan éducatif, le plan culturel, le plan social, le plan sanitaire et le plan alimentaire. »

Pour la députée Anne Marie Goumba, c'est avant tout l'espoir pour les jeunes Centrafricains que Sandra représente : « Nous pouvons dire que les femmes ont de l'avenir dans ce pays et j'encourage les enfants de son âge, parce que dans son programme, elle a tout évoqué, concernant surtout l'éducation des jeunes filles ».

Et Karim Meckassoua, qui a joué pleinement le jeu en prêtant sa place lundi, assure que son message a été entendu : « C'est un appel aux adultes, un appel aux militaro-politiques, c'est un appel surtout à nous autres des pouvoirs publics sur l'éducation ».

Sandra a joué son rôle le temps d'une matinée. C'est désormais aux députés et aux adultes de jouer le leur.

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