Cela fait bientôt un an que les lundis sont décrétés journée ville morte à Bamenda en signe de contestation. Hier lundi, de nombreuses boutiques sont donc restées fermées, il y avait peu de circulation.
« Un lundi ordinaire », selon un membre de la société civile qui ajoute que depuis l'instauration du couvre-feu le 8 novembre, « les habitants de Bamenda vivent dans la peur et la frustration ». « Le soir; on se presse pour rentrer à la maison. On ne sait pas ce qui peut se passer si vous êtes pris après 22h. Quinze minutes avant, il y a déjà des policiers un peu de partout », raconte un habitant. La police et la gendarmerie font des patrouilles la nuit, notamment.
Pour la première fois depuis le 8 novembre, de violents incidents ont éclaté ce week-end à Bamenda. Selon l'AFP, trois civils ont été blessés dont deux par balle.
Un policier a également été blessé alors qu'il rentrait de patrouille. Selon Issa Bakary Tchiroma, le porte-parole du gouvernement, il était au volant quand des personnes à moto ont dépassé le véhicule et ont tiré sur lui, le touchant à l'épaule.
« Le policier est hors de danger », selon le ministre qui précise que la balle qui a été extraite est du même calibre que celles qui ont abattu les trois autres gendarmes ces deux dernières semaines.