Trois hélicoptères de surveillance, 26 000 policiers, dix vedettes de l'armée positionnées sur le fleuve Niger, 300 véhicules pour effectuer des patrouilles : les autorités fédérales n'ont pas hésité à déployer des unités anti-terroristes pour assurer la sécurité des électeurs ce samedi.
Les militants biafrais parviendront-ils à se faire entendre à travers ce scrutin ? Difficile d'évaluer la portée de leur message, tant les sécessionnistes sont divisés. Il y a une faction radicale incarnée par Nnamdi Kanu, porté disparu depuis deux mois. Ses militants appellent au boycott et réclament la tenue d'un référendum sur l'auto-détermination de la région. Une démarche critiquée par les « sages », qui ont créé cette organisation.
Mettre fin à la marginalisation des populations du Sud-Est
Enfin, une partie des militants du Biafra encourage les électeurs à soutenir le gouverneur sortant, proche de la coalition au pouvoir, Willie Obiano. « Voter pour Obiano nous permettra d'avoir des représentants Igbos dans les instances du gouvernement fédéral », explique Rita Anigbogu, leader du Mouvement pour la souveraineté du Biafra.
Sur le fond, au moins trois candidats promettent de mettre fin à la marginalisation des populations du Sud-Est. Même promesse formulée par l'ancien président, Goodluck Jonathan, venu soutenir le candidat du PDP à Onitsha cette semaine.