Un dialogue d'accord, mais quand, où, avec qui et sur quoi ? Il reste encore bien des questions à régler. Selon des sources de l'opposition comme du pouvoir, ce dialogue pourrait s'ouvrir, à Lomé, d'ici début décembre. Le reste est à définir.
L'opposition a d’ores et déjà mis sur la table des mesures d'apaisement préalables, notamment la libération de tous les manifestants arrêtés. Pour elle, ce dialogue doit mettre, face à face, la majorité présidentielle et la coalition des 14 partis politiques. Les autres formations devraient donc choisir leur camp. Le Ghana souhaiterait pour sa part des délégations assez restreintes.
A la délégation ghanéenne, l'opposition a aussi proposé la mise une place d'un comité préparatoire mixte paritaire sous la modération du Ghana. Le gouvernement fait déjà savoir qu'il n'acceptera aucun préalable ni aucune pression de la rue pendant ce dialogue. Mais il se dit prêt. « Ce dialogue, c'est nous qui en avons pris l'initiative », rappelle une source proche du chef de l'Etat.
Pour le moment, l'opacité est de mise : « Si l'on veut donner une chance à ces négociations, il faut que cela se fasse dans la confidentialité, explique une source togolaise. Il y a trop de cristallisation, trop de méfiance, trop d'attentes ».