Les cours ont commencé lundi, et les étudiants se demandaient si et quand ils devraient payer les frais d’inscription. Josué Kpogueh, en 2e année d’anglais, se réjouit.
« C’est une très bonne décision, parce qu’avec tout ce qu’il y a sur le campus à payer, 1 000 francs par-ci, 1 000 francs par-là... Nous sommes déjà inquiets pour l’université cette année. »
Pour l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin, un des syndicats du campus, ce moratoire n’est pas une victoire. « Il n’est pas question que les étudiants payent un kopeck pour s’inscrire. Ni cette année académique, ni les années académiques à venir. Donc nous sommes engagés dans la lutte pour qu’aucun étudiant des universités publiques ne paye les frais d’inscription à cette hauteur-là si tant est que nous devons à étudier dans les conditions actuelles », dit Rodolpho Dah-Kindji, son président.
Du côté des autorités rectorales, on ne commente pas. Mais c’est la surprise car elles pensaient que l’instauration des frais d’inscription, à leur demande, était acquise. Brice Sinsin, recteur de l’université d’Abomey Calavi, va revoir son budget. « Ça fait plus de 50% en moins de ce à quoi on s’attendait. Nous allons nous retrouver pour sortir en urgence un budget d’adaptation à la nouvelle donne. »
Le gouvernement s’engage à donner aux universités les ressources financières pour fonctionner cette année.