Il y a d'abord le gouvernement du président Pierre Nkurunziza à l'origine du blocage actuelà cause de son refus de discuter avec son opposition en exil, qu'il accuse d'être derrière les violences au Burundi. Les choses semblent avoir changé, après une série de va-et-vient diplomatique.
Le secrétaire général du parti au pouvoir, le général Evariste Ndayishimiye, s'est rendu en Tanzanie il y a environ trois semaines, puis le président ougandais et médiateur en chef dans la crise burundaise, Yoweri Museveni, a dépêché un envoyé spécial auprès de Nkurunziza il y a une dizaine de jours.
Des opposants exclus
Officiellement, le gouvernement burundais n'a plus participé au dialogue inter-burundais depuis le tout premier, organisé il y a près de deux ans à Arusha. La médiation régionale serait parvenue cette fois-ci à le convaincre de retourner à la table de négociation. Bujumbura a obtenu en échange l'exclusion des opposants poursuivis par la justice de ce pays, selon des sources diplomatiques à Kampala.
Simple hasard ou pas, le bureau du facilitateur vient d'annuler sine die une rencontre avec le Cnared, qui était programmé pour ce week-end à Helsinki.
Inacceptable aux yeux de cette plateforme d'opposition qui dénonce publiquement un dialogue qui n'aura selon elle rien d'inclusif et n'aboutira donc pas à une solution à la crise burundaise.
Les mêmes diplomates ne cachent pas leur inquiétude, face à une médiation régionale qui tiendrait jusqu'ici les Nations unies, l'Union africaine, et l'Union européenne à l'écart de ces préparatifs et dont le discours pencherait de plus en plus en faveur de Nkurunziza.