La journée a été longue pour le général Djibrill Bassolé et ses avocats au tribunal militaire de Ouagadougou, mais rien n’a filtré des échanges entre les différents partis au cours de sept heures d’audience au deuxième jour de sa comparution. À la sortie, silence radio, ni les avocats de la défense ni ceux de la partie civile n’ont soufflé mot à la presse qui a attendu toute la journée.
« Le président de la chambre de contrôle nous a remonté les bretelles », a confié à RFI l’un des avocats de la défense. Mais une bonne partie du débat s’est encore focalisé sur la recevabilité ou non des documents issus de l’enregistrement de la présumée conversation entre l’ex-ministre des Affaires étrangères et Guillaume Soro.
Après le général Djibrill Bassolé, c’était au tour d’un officier de l’ex-régiment de sécurité présidentielle de passer à la barre. Des treize chefs d’inculpation qui pesaient contre lui, une seule charge avait été retenue par le juge d’instruction : celle de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat. Et selon une source, c’est une publication sur le réseau social Facebook pendant le putsch qui lui vaut cette inculpation. En plus de cette publication, il est également accusé d’avoir commis des actions contre des populations dans un quartier et sur la voie publique.