Burkina Faso: rien n’a filtré de la comparution de l’ex-ministre Bassolé

Au Burkina Faso, le général Djibrill Bassolé a passé plus de sept heures, ce jeudi, au tribunal militaire de Ouagadougou, au deuxième jour de sa comparution devant la chambre de contrôle. Accusé de « trahison » dans le cadre du coup de septembre 2015 contre le gouvernement de la transition, l'ex-chef de la diplomatie de Blaise Compaoré était face au président de la chambre de contrôle dans le cadre de l'audience de mise en accusation. À la fin, toutes les parties ont reçu l'ordre de ne pas souffler mot des débats. L’audience n'étant pas ouverte au public, le contenu des travaux doit rester secret, selon la chambre de contrôle.

La journée a été longue pour le général Djibrill Bassolé et ses avocats au tribunal militaire de Ouagadougou, mais rien n’a filtré des échanges entre les différents partis au cours de sept heures d’audience au deuxième jour de sa comparution. À la sortie, silence radio, ni les avocats de la défense ni ceux de la partie civile n’ont soufflé mot à la presse qui a attendu toute la journée.

« Le président de la chambre de contrôle nous a remonté les bretelles », a confié à RFI l’un des avocats de la défense. Mais une bonne partie du débat s’est encore focalisé sur la recevabilité ou non des documents issus de l’enregistrement de la présumée conversation entre l’ex-ministre des Affaires étrangères et Guillaume Soro.

Après le général Djibrill Bassolé, c’était au tour d’un officier de l’ex-régiment de sécurité présidentielle de passer à la barre. Des treize chefs d’inculpation qui pesaient contre lui, une seule charge avait été retenue par le juge d’instruction : celle de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat. Et selon une source, c’est une publication sur le réseau social Facebook pendant le putsch qui lui vaut cette inculpation. En plus de cette publication, il est également accusé d’avoir commis des actions contre des populations dans un quartier et sur la voie publique.

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