Chine, Afrique du Sud, Mozambique, personne ne sait où se trouve l’ancien vice-président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa. Une chose est sûre, il a quitté sa résidence d’Harare mardi, moins de 24 heures après avoir été limogé. Selon des sources qui lui sont proches, il aurait fui vers le Mozambique.
Depuis son exil, Mnangagwa affirme avoir été menacé. Il accuse les Mugabe de considérer le parti au pouvoir comme leur propriété privée et promet de revenir au pays pour diriger la Zanu-PF. Un de ces alliés, le leader des anciens combattants, dénonce le coup dont il a été victime, accusant l’épouse du chef de l’Etat d’être avide de pouvoir.
Selon le leader des anciens combattants, Mnangagwa serait en route pour l’Afrique du Sud, afin d’y préparer sa riposte.
Lancer son propre parti ? Peu de chance, estime un analyste zimbabwéen. Il est trop tard, les élections présidentielles doivent avoir lieu avant juillet 2018. En revanche, celui qu’on surnomme le crocodile pour sa personnalité impitoyable pourrait tenter de saboter le scrutin, pour faire tomber les Mugabe, et revenir dans le giron de la Zanu-PF.