La crise au Cameroun en zone anglophone continue. Pour la première fois, un gendarme a été tué ce 6 novembre dans la localité de Jakiri, non loin de Bamenda, dans la province du Nord-Ouest.
Selon les autorités camerounaises, un groupe d’une dizaine de personnes, armées de lances, de pierres et de machettes, a perpétré une attaque contre le lycée technique de Jakiri, à l'est de Bamenda, afin d’en expulser les enseignants et les élèves.
Le proviseur du lycée a alerté la police et la gendarmerie stationnées à proximité. Dès qu'ils ont vu les forces de l'ordre, les assaillants ont fui dans la brousse. Le gendarme a été tué au moment où les policiers organisaient une battue. Depuis, deux autres gendarmes ont été abattus, à Bamenda cette fois.
« Mode opératoire »
« Ils l’ont abattu froidement, déclare Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais. Son corps était criblé de balles ». Une enquête a depuis été ouverte pour éclaircir les circonstances de sa mort « pour que la force reste à la loi ».
Le ministre met en cause les « sécessionnistes » anglophones. « C’est leur signature, leur mode opératoire, estime-t-il. Il leur permet de parvenir aux objectifs qu’ils se sont fixés, à savoir intimider, brutaliser pour parvenir à leurs objectifs qui consistent à empêcher les parents d’envoyer leurs enfants à l’école ».
« Ils veulent que la situation dégénère mais dès lors que leurs idées ne passent pas, ils ont recours à la violence, ajoute-t-il. Mais je peux garantir que force restera à la loi et que la situation ne va pas dégénérer ».