La mosquée mouride de Bakau, dans l’agglomération de Banjul, est quasi-vide ces derniers jours. La majorité des fidèles s’est rendue à Touba.
Mais impossible pour Pa Landing Colley, bloqué ici : « Je suis un enseignant, donc il faut bien quelqu’un qui reste dans la salle de classe. Et puis il faut payer le transport. Et je ne peux pas me le permettre pour l’instant ».
Alagy Sasuna Samba garde un grand souvenir de son voyage l’année dernière. Mais aujourd’hui, il reste lui aussi en Gambie, même s’il suit à distance ses proches partis pour Touba : « A cette période l’an dernier j’étais là-bas. Mais cette année, certains d’entre nous, nous devons rester pour aider à préparer les célébrations ici et tout organiser. Mais mon très bon ami est en ce moment à Touba, j’essaye de l’appeler, mais pour l’instant je n’arrive pas à le joindre. »
Il y a un autre endroit où les mourides célébreront le grand Magal en Gambie et c’est sur le campement des forces de la Cédéao, composées en partie de Sénégalais.
L’adjudant Cheikh Ahmadou Bamba Mbaye a veillé aux préparatifs : « Nous ne sommes pas tristes, bon, parce que nous, lorsqu’on a la permission, on peut fêter le Magal. Par exemple, en 2014, ça m’a trouvé au Darfour, et on l’a fait là-bas. Quand vous sortez ici, vous verrez les bœufs sont là-bas, les moutons et tout ça. Donc tout est prêt en tout cas pour le Magal. »
Chaque année, l’événement attire à Touba entre 2 et 3 millions de fidèles.